LA CATHÉDRALE

CattedraleLa cathédrale consacrée à Santa Maria Assunta, fut faite ériger par l’évêque Guarnerio aux alentours de 1073 et elle fut le siège de l’évêché jusqu’en 1989, quand celui-ci a été joint à celui de Plaisance pour former ensemble le diocèse de Bobbio-Piacenza.

L’église, de style roman, resta quasiment inchangée dans sa structure jusqu’à la fin du XIIIème Siècle. Le toit de la nef et des transepts était fait de poutres en bois, les fenêtres étaient étroites et la façade de l’église était en retrait par rapport aux deux tours latérales, qui. à l’époque, avaient plus ou moins la même hauteur. La tour de gauche constituait le clocher proprement dit et présentait à son sommet une fenêtre à triple ouverture; la tour de droite servait de forteresse.

Dans les siècles successifs d’importantes modifications furent appliquées à la structure de l’église, aux deux tours et à la façade et l’édifice fut totalement reconstruit au XVème siècle. Le plan de la place lui-même fut rehaussé, couvrant de la sorte la base des tours sur une hauteur d’au moins un mètre et demi.

Les fresques des nefs datent du XIXème Siècle, elles furent réalisées par Luigi Morgari; les décorations dans le style byzantin sont l’œuvre d’Aristide Secchi (1986). Le chœur, quant à lui, a été décoré, à partir de 1793, par le peintre Francesco Porro, avec des scènes qui représentent les étapes de l’assomption de la Vierge Marie. En accord avec le goût illusionniste des trompe-l’œil architecturaux de la peinture lombarde, Porro a réalisé un essaim d’anges et de nuages qui semblent déborder du cadre peint créant ainsi l’illusion d’un espace différent de celui soutenu par l’architecture.

annunciazione-angeloEn continuant le long de la nef droite, près du chœur, on trouvera la vieille chapelle Saint-Jean, dont la décoration et les fresques restèrent durant des siècles recouvertes d’un épais manteau de plâtre. Ce sont les travaux de restauration entrepris dans les années 80 du siècle passé qui ont remis à jour une magnifique Annonciation du XVème Siècle, de claire influence lombarde, de Bramante et de Foppa en particulier; on notera aussi le décor qui sert de fond au sujet: l’artiste a peint les ruines d’un édifice romain, décoré de médaillons avec têtes d’empereurs, de frises avec des angelots qui dansent et de matières précieuses.

Dans le transept, deux escalier mènent à la crypte où sont conservées les dépouilles de tous les évêques de Bobbio, depuis 1600. La chapelle est consacrée à saint Antonio Maria Gianelli, évêque de 1838 à 1846 et fondateur de l’ordre des sœurs gianellines

L’évêché, qui jouxte la cathédrale, remonte au XIème siècle et abrite le Musée diocésain.

Celui-ci se déploie sur dix salles, et comporte des œuvres qui illustrent l’histoire du diocèse de Bobbio, de l’évêché et de la cathédrale. Dans la salle d’entrée des cartes, des documents et des témoignages du dernier évêque, Monseigneur Pietro Zuccarino retracent l’histoire de l’évêché. La salle successive, sur les murs de laquelle on peut admirer la grande fresque avec les portraits des évêques de Bobbio, abrite pastorales et ornement épiscopaux. Dans la troisième salle se trouve le trésor de la cathédrale, composé d’œuvres d’art en bois sculpté, d’argenterie et de tissus précieux. Le parcours comprend encore la salle des fresques ( Salle IV avec peinture murale du XVIIIème Siècle représentant l’adoration des mages), la petite salle de l’Archive (salle V) qui conserve encore intacte son mobilier en bois, la chapelle épiscopale avec une peinture de Domenico Buovisi de 1624 (Salle VI). Les reliquaire abrités dans la petite salle voisine (salle VII) sont des témoignages de foi populaire. Les dernières salles sont dédiées aux décorations et mobiliers provenant des paroisses du diocèse (salle VIII) et à des peintures (salle IX). Conclut le parcours la salle X consacrée à saint Antoine Maria Gianelli et aux documents et actes épiscopaux qui lui appartenaient.

La cathédrale est ouverte tous les jours sans interruption.